vendredi 25 février 2011

Quelques nouvelles oeuvres de Patrice Cudennec

Un ensemble de nouvelles toiles de Patrice Cudennec est arrivé à la galerie. Après le Luberon, l'artiste s'est replongé dans sa thématique de prédilection : la Bretagne !
Sélection agrémentée de deux sculptures en granite massif.
Ces œuvres sont en vente à la galerie.

Lumière d'automne sur la route vers Pont-Aven
Huile sur toile - H. 38 cm ; L.46 cm

Deux pêcheurs
Huile sur toile - H.27 cm ; L. 35 cm

Pont-Aven, lumière douce
Huile sur toile - H. 27 cm ; L. 35 cm
Joyeux retour de pêche
Huile sur toile - H. 80 cm ; L. 80 cm

Tête
Sculpture en granite sur socle en bois - H. 45,5 cm ; L. 24,5 cm ; P. 15 cm
Eve
Sculpture en granite sur socle en bois - H. 70 cm ; L. 23 cm ; P. 14 cm
La tête en granite figure dans l'ouvrage consacré à Patrice Cudennec aux éditions ArMen, Ève se trouve dans le livre "Patrice Cudennec, rêveries bretonnes" aux éditions Delatour.
Contact et renseignements :
 02 98 90 18 22 - 06 61 79 40 69 - galerie.theallet@laposte.net

mardi 22 février 2011

Petite thématique religieuse...

Voici une sélection de trois faïences quimpéroises de thématique religieuse en vente à la galerie.
N'hésitez pas à me contacter pour tout renseignement.

Mater dolorosa
Cette Vierge de piété, signée AP au dos, date des années 1880-1890. Elle est en très bel état. A noter une très légère égrenure sur le nez de la Vierge.
Le modèle est référencé dans le livre d'Antoine Maigné "Vierges et saints en faïence de Quimper" p. 180. H. 21,5 cm.


Saint Joseph
Une riche polychromie pour ce Saint Joseph tenant en main gauche une branche de lys. La statuette ne porte pas de marque de fabrique mais sa création est attestée par Antoine Maigné à la manufacture Porquier. L'état général de la pièce est excellent.
Le modèle est référencé dans le livre d'Antoine Maigné "Vierges et saints en faïence de Quimper" p.223. H. 26 cm.

Vierge à l'Enfant
Un "classique" de la faïence de Quimper.Cette Vierge couronnée, est issue des fours de la manufacture Henriot avant 1922 comme l'indique la signature HR.
Le modèle est référencé dans le livre d'Antoine Maigné "Vierges et saints en faïence de Quimper" p. 118. Etat parfait. H. 26,5 cm.









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dimanche 20 février 2011

Nouveau numéro du Quimper Club Journal

L'édition du dernier Quimper Club Journal est disponible depuis quelques jours.


Au programme un riche article de Yannick Clapier consacré au céramiste Yves-Alain Pleuven plus connu sous le pseudonyme de Youen, une étonnante évocation de pièces atypiques par Sandra Bondhus, la seconde partie de la rencontre avec un collectionneur, une intéressante et très illustrée histoire de la faïence de Quimper à travers ses cartes postales par Philippe Lalys, un papier sur les tirelires en faïence par Sarah Anderson et enfin un passionnant article de Jacques Brénéol sur le décor "broderie" ou "perlé" de la manufacture HB. Enfin, quelques photographies illustrent la dernière réunion annuelle du club à Savannah en octobre dernier.
Petit rappel au passage, la prochaine réunion du Quimper Club se déroulera à Quimper en septembre prochain !
Le Quimper Club Journal est disponible par adhésion au Quimper Club International dont je suis désormais, avec Yannick Clapier, le correspondant pour la France.
Pour toute information concernant le Quimper Club, son bulletin, les manifestations auxquelles il est associé, n'hésitez pas à me contacter :
02 98 90 18 22 - 06 61 79 40 69 - galerie.theallet@laposte.net

samedi 19 février 2011

Manoir de Kerazan : une exposition Quillivic en avril

Trois générations de la famille Quillivic seront présentes au Manoir de Kerazan, sur la commune de Loctudy, en avril prochain.


Des oeuvres de René Quillivic (1879-1969) célèbre sculpteur, graveur, céramiste, mais aussi de son fils René Quillivic, de l'épouse de ce dernier, Claudine Béréchel, tous deux graveurs, ou encore de leur fils Armel et de son épouse Ariga Kiyoko-Quillivic seront exposées du 9 au 17 avril.
Rappelons que des estampes de René Quillivic père et fils et des estampes et aquarelles de Claudine Béréchel sont disponibles à la galerie.
Le site du manoir de Kerazan - cliquez ici.


Contact et renseignements :
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mercredi 16 février 2011

Vers une mutation du quartier de Locmaria ?

Samedi dernier se tenait l'assemblée générale de l'association du "Village de Locmaria". Rappelons que cette ancienne bourgade, aujourd'hui quartier quimpérois, était la terre d'élection des faïenciers.
Marc Andro, adjoint au maire de Quimper, était présent à cette réunion... l'occasion de revenir sur la situation de la manufacture HB-Henriot mais aussi d'en dire plus sur les projets de la ville, désormais propriétaire de l'ensemble des bâtiments de la manufacture.

Dans Le Télégramme du 14 février 2011 (extrait) :
Pour Marc Andro, adjoint au maire, présent à la réunion, la mise en redressement judiciaire de la faïencerie est un point positif: «Cela permettra aux repreneurs de se manifester et au tribunal de décider de la meilleure solution». Il a rappelé que la Ville est propriétaire de l'immobilier. Dans les locaux inoccupés, il est envisagé de créer des activités «artistiques et patrimoniales».



Dans Ouest-France du 14 février 2011 (extraits) :
Une nouvelle période
À l'occasion de l'assemblée générale de l'association « Le village de Locmaria », samedi, Marc Andro, vice-président de Quimper communauté chargé du développement économique, a évoqué l'avenir du quartier. « Il est vrai qu'ici, les choses évoluent avec une certaine lenteur, à commencer par le prieuré. La faïencerie HB Henriot est en redressement judiciaire. Vu de l'extérieur, c'est une mauvaise nouvelle. Pour ma part, c'est une nouvelle période qui commence. » L'élu est confiant : « C'est à l'administrateur judiciaire de chercher un repreneur. Je pense que d'ici cet été, le choix sera fait. Il y aura plusieurs propositions. Je crains qu'elles ne permettent pas d'embaucher tout le monde. Mais nous ferons tout pour que l'activité reste à Locmaria. »
Et les locaux de la faïencerie ?
Fin 2010, la Ville a racheté l'immobilier de la faïencerie HB Henriot. « C'est un choix financier significatif car cela a coûté à la Ville plus de 2 millions d'euros au total, précise Marc Andro. Le nouveau repreneur n'utilisera sans doute pas tout l'espace. Nous avons le projet d'implanter d'autres activités sur place dans le domaine artistique ou patrimonial. Certains sont déjà intéressés par les bâtiments de la rue Haute. » Office de tourisme, chaussons Rivalin, École de Broderie... ce sont les noms déjà cités mais rien n'est encore fait.
[...]
Quatre salles d'exposition
La Ville souhaite développer des animations dans les salles du prieuré qu'elle loue actuellement. « Il y a quatre espaces très intéressants que nous voulons dédier à des événements artistiques. » Début avril, un salon des métiers d'arts s'y déroulera. Et cet été, une grande exposition des créations du brodeur Pascal Jaouen est d'ores et déjà programmée. Quant à la venue d'un musée, la question reste posée. Enfin, le projet d'école régionale des Beaux-arts alimente également les discussions sur la possibilité de création d'une antenne à Quimper autour de la céramique.

mardi 15 février 2011

Le barde et son épouse entrent au Musée...

Une raison supplémentaire de visiter le Musée de Pont-Aven : trois faïences de chez Henriot, œuvres du sculpteur Louis-Henri Nicot, viennent d'y faire leur entrée. Le barde Cueff et son épouse, originaire de Pont-Aven, sujets de céramiques de l'entre-deux-guerres sont désormais visibles :

Source cliché et article - Ouest-France édition du 12 février 2011

Le buste de Janedick Cueff : un vrai atout pour le musée - Pont-Aven

Le buste en faïence blanche de Janedik Cueff, réalisé en 1928 par Louis-Henri Nicot (1878-1944), a trouvé son écrin au musée. Il est accompagné de deux statuettes en faïence polychrome (1927) représentant à nouveau Janedik Cueff et son époux Émile, oeuvres du même artiste et réalisées par Henriot. La première pièce est un don de Annick Caignan-Cueff, les secondes de Maryvonne Cueff, deux des trois filles du couple.
« Il faut encourager le mécénat, et garder ses pièces dans un salon n'a pas d'intérêt. Ici tout le monde peut en profiter. » Maryvonne Cueff regarde tendrement les pièces qui représentent ses parents, détaille le superbe buste blanc et poursuit, « le buste a été réalisé en chêne et en couleur, et une seule pièce en blanc que Louis-Henri Nicot a offert à maman. Sa place était ici, nous étions d'accord avec ma soeur. »
Un tour d'Europe en costume breton
Janedik, originaire de Pont-Aven, et Émile Cueff, barde, originaire de Saint-Pol-de-Léon, se sont connus chez les Botrel et se sont mariés en 1926 à Pont-Aven. Ils ont ensuite navigué dans toute l'Europe jusqu'en 1965, et chanté le répertoire de Théodore Botrel, « toujours en costume et avec nous aussi, les enfants. »
Janedik Cueff, fut l'une des dernières Pontavenistes à porter la très belle coiffe de Pont-Aven, un peu plus petite qu'aujourd'hui. Émile Bernard (1868-1941), sous les charmes de la famille en a réalisé trois toiles, « Mais nous ne savons pas où sont les toiles. » Le peintre qui entretenait une correspondance avec Janedik Cueff, lui demanda dans l'une de ses lettres de garder son joli costume, chose à laquelle la dame n'a pas failli. Une lettre précieusement gardée par la famille, dont une copie a été faite à l'intention du musée.

 

vendredi 11 février 2011

HB-Henriot - traitement national...

 cliché Rue 89

La situation de la manufacture HB-Henriot à travers le prisme des médias nationaux est nécessairement réductrice. Des siècles de créations et d'artistes semblent se dissoudre dans les sempiternels "bols à oreilles"...
Mieux vaut donc lire ces diverses contributions avec un certain détachement, en retenant toutefois la proposition faite par notre maire de Quimper, Bernard Poignant, à Rue 89, je cite :
A chaque fois qu'un couple se marie, la ville de Quimper leur offre une faïence Henriot. Il faut que tout le monde vienne se marier chez nous pour faire vivre la tradition.
Voilà une proposition pleine d'humour à quelques jours de la Saint Valentin...

A lire :

Quant à la manufacture elle-même, elle a publié il y a quelques jours sur son site un communiqué :
Chers amis, clients et partenaires,
Vous êtes probablement au courant des difficultés rencontrées par la faïencerie de Quimper HB-Henriot qui a été placée en redressement judiciaire le 4 février 2011.
Redressement judiciaire ne veut pas dire arrêt de l’activité.
Bien au contraire, l’entreprise continue à fabriquer et à assurer ses livraisons normalement, chacun d’entre nous ayant à cœur de contribuer à un avenir durable pour la marque HB-Henriot.
Dans cette période de transition, votre confiance est le plus précieux des soutiens.
Vous pouvez utilement contribuer à l’avenir de la faïencerie HB-Henriot par votre achat sur notre boutique en ligne, à notre magasin d’usine de Quimper ou chez nos revendeurs.
Merci.


mercredi 9 février 2011

Anniversaire...

Le blog fête aujourd'hui son second anniversaire. 
Un grand merci aux lecteurs !


mardi 8 février 2011

HB-Henriot : la presse du jour

Le Parisien, l'AFP et le site Internet du Figaro relaient la même information concernant la manufacture HB-Henriot :

HB-Henriot cherche un repreneur

Le faïencier quimpérois HB Henriot, dont le bol à oreilles peint à la main est un des produits phare du patrimoine des arts de la table bretons, a été placé en redressement judiciaire et cherche désormais un repreneur, a-t-on appris mardi auprès de l'entreprise. "Le redressement judiciaire va permettre aux investisseurs de se manifester", a déclaré à l'AFP un porte-parole d'HB Henriot. Il a également précisé qu'il n'y a pas de "menace sur l'emploi" et que l'entreprise qui honore ses commandes fonctionne "normalement".  
HB Henriot, qui emploie 50 salariés pour un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros, subit de plein fouet la concurrence asiatique, principalement dans le domaine du bol breton inventé en 1936 par la PME. Les bols à oreilles, avec un prénom peint, avaient connu un énorme succès auprès des premiers vacanciers du Front populaire. Le faïencier n'est aujourd'hui plus leader sur ce marché en raison d'un coût de production très élevé. "Nous sommes très copiés sur ce produit", a affirmé le porte-parole, qui précise que l'ensemble de la production d'HB Henriot est "100% française" et "entièrement peinte à la main".  
"C'est une spécificité de l'entreprise", alors que la concurrence utilise un procédé de "décalcomanie" pour imprimer les bols, a-t-il également dit. La municipalité de Quimper, qui tient à sauvegarder le savoir-faire du faïencier installé dans la cité finistérienne depuis le XVIIe siècle, s'est portée acquéreur des locaux de l'entreprise pour 2,4 millions d'euros, selon son maire PS Bernard Poignant, joint par l'AFP. 
"Moi, je ne voudrais surtout pas qu'elle (l'entreprise HB Henriot) disparaisse. J'espère vraiment qu'il y aura un repreneur", a affirmé M. Poignant en précisant que plusieurs candidats étaient sur les rangs, dont l'entreprise quimpéroise de confection Armor Lux. 
Mais son PDG Jean-Guy Le Floc'h, qui ne donnera pas de réponse avant une quinzaine de jours estime que c'est "beaucoup trop tôt" pour se prononcer. "On a pas eu le temps d'étudier le dossier", a déclaré le bonnetier quimpérois.
Source Le Figaro.fr

Le Télégramme du 9 février revient brièvement sur cette information :

Reprise d'HB-Henriot : Armor Lux ne dément ni confirme

Armor Lux candidat à la rerpise d'HB-Henriot ? La question est sur toutes les lèvres à Quimper depuis l'annonce de la mise en redressement judiciaire de la célèbre faïencerie quimpéroise vendredi dernier.

"Nous avons étudié le dossier, il y a un an" a confirmé hier Jean-Guy Le Floc'h, le P-dg de la bonneterie quimpéroise. Sans donner suite toutefois. Le placement en redressement judiciaire de la faïencerie change-t-il la donne ? "Il est beaucoup trop tôt pour le dire", précise-t-il, ne confirmant, ni n'infirmant réexaminer le dossier. Le tribunal de commerce a nommé Me Gautier, administrateur judiciaire.


Source Le Télégramme

samedi 5 février 2011

HB-Henriot - suite

Deux articles dans la presse locale du jour :

Dans Le Télégramme :




C'est l'une des plus emblématiques entreprises quimpéroises. Et la plus ancienne avec ses 320 ans d'existence. La faïencerie HB-Henriot, 51salariés, a été placée, hier, en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Quimper.
En trois siècles d'existence, HB-Henriot n'a jamais dérogé à sa technique de production: le peint-main.

Entreprise du patrimoine vivant

Ici, pas de décalcomanies, pas de production industrielle, à la chaîne, mais des peinteuses réalisant à main levée le décor de chaque pièce. Des pièces signées de leurs initiales. Une fidélité à un art de la table donc, qui a aussi pour corollaire d'importants coûts de fabrication et par conséquent de revient face à l'explosion d'une production mondialisée à bas coût. Dans son histoire récente, HB-Henriot a déjà failli disparaître. C'était en 1983. L'entreprise qui employait plus d'une centaine de salariés avait dû son salut à son représentant pour le marché américain, Paul Janssens. Il y a sept ans, ce dernier avait vendu l'entreprise de Locmaria à un repreneur quimperlois, Pierre Chiron. Nouvelles collections, rajeunissement de la gamme diversification dans le domaine des bijoux, la santé de l'entreprise demeurait précaire. En fonction aussi des variations du dollar faisant fluctuer le marché de l'export. Mais le respect du «peint-main» avait permis à la faïencerie des bords de l'Odet d'obtenir le label «entreprise du patrimoine vivant».

En vente depuis deux ans

Fin 2007, un plan social de 20personnes avait réduit les effectifs à 51 salariés dont 35 en production. Ce = n'était plus un mystère, depuis plus de deux ans, HB-Henriot était à vendre. La transaction avait été proche d'aboutir début 2010. À la fin de l'année dernière, la ville, déjà propriétaire d'une petite partie de l'immobilier, avait racheté l'intégralité des locaux mis en vente. Une opération d'1,8M€. 2,4M€ sur la totalité des deux tranches portant sur 4.350 m². Début janvier, Michel Merle, directeur général faisait état d'une «période compliquée à gérer» dans un contexte de stabilisation du chiffre d'affaires à 2M€ (Le Télégramme du 10 janvier). Il avait alors évoqué «la petite érosion des arts de la table liée au phénomène de crise ambiante». Une érosion en partie compensée par les résultats obtenus par la vente des bijoux représentant désormais 15% du chiffre d'affaires.

«Historiquement liée à Quimper...» 
Avec ce placement en redressement judiciaire, (c'est-à-dire en situation de cessation de paiement mais pas en liquidation judiciaire), HB-Henriot se retrouve plus que jamais à la recherche d'un hypothétique repreneur. «J'espère qu'il sera possible de trouver un repreneur. Une ville comme Quimper a envie que l'activité d'HB-Henriot, avec qui elle est historiquement liée, se prolonge et que l'accompagnement social soit le meilleur possible», a commenté, hier, Bernard Poignant, maire de Quimper. Il a évoqué le souhait d'un «rapprochement entre les deux entreprises de faïence de Quimper de manière à en avoir une consolidée», faisant référence à l'autre faïencerie quimpéroise, FAB, la Faïencerie d'art breton. Jusqu'à présent ces tentatives de rapprochement ont toujours échoué. Hier, nous ne sommes pas parvenus à joindre la direction de la faïencerie.

                                            Jacky Hamard

Dans Ouest-France :

Faïencerie HB Henriot : comment éviter la casse ?

Placée en redressement judiciaire, l'entreprise continue à vivre. Quelles sont les solutions pour sauver les emplois et le savoir-faire ?

Les raisons de l'échec
Comment une activité de main-d'œuvre peut-elle survivre aujourd'hui en Europe face à la concurrence de pays à très bas coûts salariaux ? C'est toute la difficulté rencontrée par HB Henriot. Comment le peint-main peut-il rivaliser économiquement contre la production chinoise ou industrielle ? L'équipe actuelle a créé des gammes à forte valeur ajoutée ayant un besoin limité en main-d'œuvre. Comme les bijoux. Mais cela n'a pas suffi. Le nouveau modèle économique doit faire ses preuves.
Un redressement judiciaire
Compte tenu de la situation financière de l'entreprise, Pierre Chiron, le propriétaire, a demandé au tribunal de commerce de prononcer un redressement judiciaire. Les juges quimpérois ont accepté cette solution. Elle permet de geler les dettes de l'entreprise : quelques fournisseurs mais, surtout, l'État à travers les contributions fiscales et sociales. Les dettes bancaires seraient minimes. Désormais, c'est un administrateur judiciaire, Me Sophie Gautier, qui gère l'entreprise. La production continue. Le magasin reste ouvert. Les 51 salariés sont toujours au travail.
Une reprise possible ?
Désormais, l'administrateur judiciaire va lancer un appel à candidatures pour trouver un repreneur. On sait que les mois précédents, plusieurs investisseurs (une trentaine) ont étudié le dossier. Aujourd'hui, il pourrait être 4, 5 ou 6 à s'intéresser à la reprise. Au tribunal ensuite de choisir l'offre qui pourra, au mieux, concilier le maintien de l'emploi et la pérennité de l'entreprise. Une équation qui n'est pas aisée à résoudre.
Que vaut l'entreprise ?
HB Henriot n'est plus propriétaire du bâtiment qui abrite son activité dans le quartier de Locmaria. Pierre Chiron avait mis en vente l'immeuble. Un promoteur privé s'était montré intéressé. Soucieuse de l'aménagement urbain à cet endroit, la ville s'est porté acquéreuse de l'ensemble. Contre un loyer versé par l'entreprise à la collectivité. L'actif matériel se résume donc à un stock, un fonds de commerce et une clientèle. Ce n'est pas négligeable. Surtout, HB Henriot est une marque très connue, même et surtout à l'étranger. Le savoir-faire des salariés, les dernières innovations (bijoux) constituent un réel potentiel pouvant intéresser un investisseur. « Ce n'est pas une coquille vide » résume Michel Merle, le directeur général.
Un sursaut des faïenciers ?
C'est un des rêves de Bernard Poignant, maire, aboutir à la réconciliation des deux faïenceries quimpéroises (lire par ailleurs). HB Henriot et la Faïencerie d'art breton... Il y a trois ans, un rapprochement a failli aboutir. La crise actuelle peut-être relancer la dynamique ? On peine à y croire. C'est tout un secteur qui souffre. Relancer une dynamique, dans ce contexte, est difficile. Aujourd'hui, au-delà du dossier économique, les élus devront se pencher, en urgence, sur les solutions de soutien à la faïencerie. Présence, propositions, perspectives. Comment faire autrement face à un secteur emblématique d'une tradition ? D'autant que les candidats à la reprise seront sensibles à un tel climat.

                                                  Jean-Pierre Le Carrou

vendredi 4 février 2011

Mauvaise nouvelle pour la manufacture HB-Henriot

L'information vient de tomber via le site du journal Ouest-France :


La faïencerie HB Henriot a été placée en redressement judiciaire, ce vendredi matin, à Quimper (Finistère). L’entreprise emblématique de la capitale de la Cornouaille connaît des difficultés depuis longtemps. Elle compte actuellement une cinquantaine de salariés.

Quelques informations publiées en ligne par Le Télégramme :

HB Henriot. La faïencerie quimpéroise en redressement judiciaire 

En difficulté économique depuis plusieurs mois, l'entreprise HB Henriot a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Quimper ce matin. Cinquante personnes, dont 35 en production, travaillent actuellement dans la célèbre faïencerie quimpéroise créée il y a 320 ans.

Un élément du patrimoine breton est menacé. Ce matin, la célèbre faïencerie quimpéroise HB Henriot a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Quimper. L'entreprise emploie à ce jour 50 personnes, dont 35 en production. 

Tentatives de diversification
Le P-DG, Pierre Chiron, qui a racheté la faïencerie il y a sept ans à Paul Janssens, ne cache pas, depuis deux ans, ses intentions de céder l'entreprise créée il a 320 années. 

Les tentatives de diversification de ces dernières années, dans le bijou notamment, n'ont semble-t-il pas été suffisantes pour relancer une activité qui souffre de la crise économique et du ralentissement des exportations, mais aussi de la désaffection pour les arts de la table
 
Informations complémentaires à suivre...

 

jeudi 3 février 2011

Quelques nouvelles de la manufacture HB-Henriot

Congés obligent, c'est avec près d'un mois de retard que je vous donne aujourd'hui quelques nouvelles de la manufacture quimpéroise HB-Henriot.
Si des bruits de grands changements étaient dans l'air, l'article (Le Télégramme - 10 janvier 2011) n'apporte guère de précisions quant à l'avenir de la faïencerie quimpéroise.
A suivre donc...

Michel Merle, directeur général de HB-Henriot.

HB Henriot. Les bijoux à la rescousse

Il y a sept ans, Paul Janssens, le sauveur de 1983, cédait HB Henriot au Finistérien Pierre Chiron. La société stabilise aujourd’hui son chiffre d’affaires, grâce à sa gamme de bijoux, tout en cherchant un repreneur. Tour d’horizon avec son directeur général, Michel Merle.

Votre diversification vers les bijoux semble, peu à peu, prendre une place importante au côté de votre production plus traditionnelle des arts de la table.
C’est un de nos axes de développement en effet, qui symbolise un Quimper vivant, qui cultive une nouvelle clientèle. Nous avons investi le domaine de la mode il y a cinq ans, mais depuis deux ans, nous sommes véritablement « calés » sur deux collections de bijoux par an, au rythme des salons professionnels en France, aux États-Unis et au Japon. Si vous ne tenez pas ce rythme, c’est fichu. Nous nous préparons actuellement pour le salon « Éclats de mode », qui se tient du 19 au 24 janvier prochains, à Paris.

Qu’y présentez-vous ?
Nous présentons une cinquantaine de modèles pour chaque collection, avec des prix oscillant entre 25 et 70 euros. Jusqu’à présent, c’était surtout des colliers et des bracelets. Nous venons d’introduire les bagues. On fera peut-être un jour de la boucle d’oreille

Quelle part représente les bijoux dans votre chiffre d’affaires ?
Aujourd’hui, la vente de nos bijoux représente 15% de notre chiffre d’affaires. En un an, nous sommes passés de 150 à 300 M d'euros. Notre objectif est d’atteindre 20% de notre chiffre d’affaires en 2011 et de stabiliser ce ratio. Apparemment, le concept plaît, le produit plaît, et la matière permet de grandes possibilités. Mais nous sommes dans la bijouterie fantaisie. On ne se substituera pas à un bijou en argent ou en or.

Quels sont vos circuits de distribution pour vos bijoux ?
Nous sommes présents dans 200 points de vente en France, essentiellement des commerces de détail. Nous préférons une multitude de petits détaillants. Nous sommes aussi dans quelques grands magasins, comme le Printemps à Brest. Dans un deuxième temps, nous allons nous attaquer à l’export.
 
Quel est, aujourd’hui, le chiffre d’affaires de HB Henriot ?
Il est de 2 M d'euros. Il se stabilise. La bijouterie compense la petite érosion des arts de la table, liée au phénomène de crise ambiante. Nous ne sommes pas sur des produits de première nécessité. Les
arts de la table représentent 15% à l’export mais aux USA, avec la crise, nous avons des dizaines de clients qui ont purement disparu. Il nous faut aussi revenir à une part d’exportation de 20%.
 
« C’est une période compliquée à gérer »

Des salariés à poste dans des locaux désormais propriété de la ville, un P-DG, Pierre Chiron, qui souhaite ardemment trouver un repreneur… Un contexte d’incertitude entoure la 320e année d’existence de la faïencerie.

Le nombre de vos salariés a-t-il évolué depuis le plan social de 20 salariés fin 2007 ?
Depuis l’effectif est stable, avec 50 salariés, dont 35 en production. 

Comment se répartissent-ils dans vos bâtiments ?
Actuellement, nous occupons un tiers de notre surface, qui est de 6.000 m² sur trois, voire quatre niveaux. Nos bâtiments sont démesurément grands par rapport à la nature de notre activité. L’objectif est de pouvoir partager l’espace. Nous étions vendeur de l’immobilier. Il y a eu plusieurs projets. Mais la municipalité a voulu avoir la maîtrise d’un foncier stratégique. Elle avait déjà acquis une partie des locaux.

Quel a été le montant de cette vente en septembre 2010 ?
1,8 M d'euros.
 
Vous avez aussi vendu le magasin de Paris ?
Oui, aujourd’hui, il ne reste plus que le magasin de Locmaria. Celui de Pont-Aven qui appartenait à Pierre Chiron a aussi été cédé.

Envisageriez-vous de déménager de Locmaria ?
Demain, avec de nouveaux actionnaires, et de nouveaux projets, on ne peut pas dire avec certitude qu’il n’y aurait pas déménagement ; mais actuellement, nous nous consolidons ici. Le principe d’avoir d’autres activités à se greffer à la nôtre, ça, c’est intéressant. Il y a possibilité de générer quelque chose de dynamique et de complémentaire. Beaucoup d’espaces, comme la cantine ou les vestiaires, pourraient être mutualisés. Il y a aussi possibilité de faire un stationnement. Nous sommes dans une période d’écoute des décisions qui vont être prises.

Pierre Chiron souhaite se retirer et trouver de nouveaux repreneurs pour HB Henriot ?
C’est exact. Il a cette volonté depuis deux ans. Des dossiers avancent bien, mais ce n’est pas ficelé. 

Début 2010, HB Henriot était en passe de changer de mains ?
Une vente a achoppé, du fait du décès d’un acheteur, alors que nous en étions au protocole d’accord. C’était un acheteur français. Pierre Chiron n’a jamais fait de recherches à l’international. C’était début 2010. Nous avions expliqué aux autres investisseurs intéressés que c’était fait. Il a ensuite fallu relancer le processus. Nous sommes revenus à cette étape. Des discussions sont en cours, avec un dossier au moins qui avance. 

Le fait de ne plus être propriétaire de l’immobilier vous pénalise-t-il ou cela facilite-t-il une éventuelle reprise ?
Le fait de ne plus avoir d’immobilier clarifie la situation. La ville a un peu plus de responsabilité pour faire avancer les choses. Il y a un bon esprit. La mairie sera attentive à rénover tout ou partie du bâtiment. Il faut lui préserver son côté attachant. Nous accueillons entre 30.000 et 40.000 visiteurs par an. Nous portons ça à bout de bras. Le tourisme d’entreprise est important pour Quimper, et pour l’attrait de notre entreprise.

Vous êtes actionnaire minoritaire, avec 5% des parts, et directeur général de HB Henriot. Resterez-vous à votre poste ?
Il y a sept ans, Pierre Chiron a redonné un cycle de vie à l’entreprise. Aujourd’hui, il faut du sang neuf, un peu de moyens et un contexte local favorisé par la ville. En fonction des scénarios, je reste ou je pars. C’est une période compliquée à gérer mais je ne suis pas repreneur. Pour cela, il faut de l’argent.

Propos recueillis pour Le Télégramme par Thierry Charpentier

Marc Andro: « Tout est soumis à l’avenir de la faïencerie… »

« Aujourd’hui, on souhaite que Locmaria garde une vocation artisanale et artistique à l’image
de la faïence » indique Marc Andro, vice-président de Quimper- Communauté et adjoint au
maire de Quimper.
Quant à savoir comment pourrait se dessiner le bâtiment d’HB Henriot acheté par la ville fin 2010 pour un montant de 1,8 million d’euros : « Tout est soumis à l’avenir de la
faïencerie, aujourd’hui nous n’avons pas de réflexion précise» indique-t-il. La ville avait déjà acheté une partie des locaux désaffectés d’HB Henriot avec le petit parking attenant. « À Locmaria, nous sommes aussi propriétaire de l’ancienne école, du presbytère, de la maison qui accueillait Agora justice et une autre du CCAS. Nous avons aussi les quatre salles d’exposition du prieuré » rappelle Marc Andro. Que faire donc de ce berceau de la faïence et de ce petit écrin sur les bords de l’Odet ? « Il nous faudra mener un projet urbain sur l’ensemble du quartier, puis un projet économique, puis un projet immobilier et architectural » détaille l’élu, attentif à la situation de la célèbre faïencerie.

mardi 1 février 2011

Réouverture

La galerie est désormais réouverte, aux horaires d'hiver : du mardi au samedi, de 13h30 à 19h00.
A très bientôt.