Peintres roumains en Bretagne (1880-1930)

Vision très estivale de baigneurs sur la plage... quelle belle image de la Bretagne pour introduire une exposition thématique, des peintres voyageurs en Bretagne et plus précisément les peintres roumains en Bretagne de 1880 à 1930.
Le Musée départemental breton poursuit son exploration de la province bretonne vue par des artistes étrangers. Au total plus d'une douzaine d'artistes, "découvreurs" de la Bretagne, de son architecture, de ses paysages et de ses spécificités.
L'intérêt majeur de cette exposition vient sans doute de ce regard porté par l'étranger.
Ces œuvres d'une modernité tempérée offrent une belle diversité de styles et de réelles découvertes.
Le grand projet "Histoire du port de Concarneau" (très abouti) de Constantin Petrescu-Dragoe retient particulièrement l'attention et suscite des questions. Ces cinq vastes panneaux étaient-ils préparatoires à un décor ? Pour un hôtel, un restaurant ?
Enfin, coup de cœur très personnel pour les œuvres de Iosif Iser (sa "plage" sert de visuel à l'exposition).

"Peintres roumains en Bretagne (1880-1930)", Musée départemental breton, 1, Rue du Roi Gradlon, Quimper, exposition présentée jusqu'au 4 octobre 2009.
Catalogue de l'exposition publié par les éditions Palantines en coédition avec le Musée départemental breton et le Musée national d'Art de Roumanie.
Informations pratiques en suivant ce lien : Musée départemental breton

Le Musée départemental breton de Quimper a présenté en 2004 une exposition sur les artistes polonais en Bretagne puis, en 2006, une exposition sur les peintres russes en Bretagne. Le thème des artistes portugais en Bretagne devrait faire l'objet d'une exposition dans quelques années.
Philippe Le Stum, Conservateur en chef du Musée breton revient sur l'intérêt de ces thématiques : "M'interrogeant professionnellement sur ce qui constitue le patrimoine artistique et culturel d'une région [...] j'ai acquis la conviction qu'il n'était pas seulement formé des productions régionales, nées en Bretagne, mais tout autant de celles inspirées par elle. [...] Notre identité même est formée, nourrie, enrichie par ces regards que les "étrangers" à notre culture ont posé sur elle, sur les représentations et interprétations qu'ils en ont données."

Le texte de Philippe Le Stum est à lire dans "Les arts plastiques en Bretagne", Actes du colloque de l'Institut culturel de Bretagne - Saint-Brieuc 22 septembre 2007. Publication juin 2009.

Nouveau site pour ArMen

Le site de la revue "ArMen" vient d'être totalement revu. Plus clair, plus pratique, plus informatif, il laisse augurer de belles heures de lecture en ligne.
Une bonne nouvelle pour les amateurs de ce périodique de belle tenue.

Au prieuré de Locmaria Quimper

Une très belle initiative que celle de mettre en relation deux arts emblématiques de la région de Quimper, la faïence et la broderie.

Au prieuré de Locmaria, fraîchement restauré, se tient actuellement une exposition intitulée "Quand le pinceau signe avec l'aiguille".

D'emblée le lieu, chargé d'histoire, frappe par sa sobriété. Une étudiante aux Beaux-Arts de Rennes, Sarah Chantrel (qui signe quelques pièces) a été judicieusement sollicitée afin de... dépoussiérer l'image de notre chère institution de Locmaria. Le résultat est plus que probant ! Belle et claire scénographie, détournement d'objets, variations brodées contemporaines de motifs de céramique (voir sur la photographie le bel emploi d'un motif caractéristique d'André L'Helguen sur une nappe), le tout avec un certain humour...

Certes les amateurs de céramique de Quimper ne découvrirons pas de réelles nouveautés, quoique les décors créés par le brodeur Pascal Jaouen n'aient pas été beaucoup diffusés, mais cette mise en perspective très contemporaine ouvrira les yeux sur des voies possibles pour un "renouveau de la faïence de Quimper". L'occasion aussi de voir ou revoir de près quelques plâtres de pièces majeures de Nicot, Bazin ou encore Porson.
Et puis, il y a ces broderies, de Pascal Jaouen ou d'élèves de son atelier... Que de finesse, d'inventivité ! Un artisanat d'art haut de gamme !

En somme, une très belle idée et une belle synergie ! Bravo aux organisateurs et aux élèves de Pascal Jaouen !
L'exposition, gratuite, est visible de 14h à 18h du lundi au samedi, jusqu'au 20 septembre.

"Pascal Jaouen / HB-Henriot / Quand le pinceau signe avec l'aiguille", Prieuré de Locmaria, Place Bérardier, Quimper - Plus d'informations sur le site de la manufacture HB-Henriot.

Un nouvel article

Le magazine "La Baule Privilèges" consacre dans son édition 2009 quatre pages à la céramique de Quimper. De très belles photographies illustrent le texte de Didier Gouin. Quelques curieuses assertions toutefois pour les amateurs...

L'article, sobrement intitulé "Art breton" est consultable en ligne sur le site du périodique. Suivez ce lien : http://www.labauleprivileges.com/

Une faïence d'exception

L'association "Patrimoine artistique de la famille Nicot" et la Faïencerie d'Art Breton de Quimper s'associent pour éditer une œuvre de Louis-Henri Nicot (1878-1944) tout à fait exceptionnelle.
Depuis plusieurs années maintenant, la FAB édite des céramiques de ce grand nom de la faïence quimpéroise. En 2005, le Musée de la Faïence de Quimper choisissait pour exposition thématique une rétrospective de son œuvre en céramique et éditait en parallèle un catalogue très complet. En 2006, le Musée de la Faïence éditait en exemplaires limités la "Bigoudène aux paniers" de Nicot, en deux versions, un grès et une faïence monochrome blanche.

C'est cette céramique qui est aujourd'hui proposée en souscription, dans une version polychrome très soignée. Editée à 50 exemplaires numérotés, cette statuette de 47 cm de haut est vendue au prix de 1200 euros. L'épreuve servant de modèle témoin est visible dans le hall d'exposition de la Faïencerie d'Art Breton à Quimper (prenez rendez-vous avec Françoise Lecoq au 02 98 528 528 avant de vous déplacer). La souscription court jusqu'au 15 novembre prochain, les pièces seront disponibles en janvier 2010.

Quelques nouvelles de Patrice Cudennec

Les amateurs de faïence vont se réjouir, ceux qui suivent le peintre également !


La Faïencerie d'Art Breton de Quimper vient de mettre en vente un nouveau modèle se "Sainte Anne et la Vierge" de Patrice Cudennec. Trois versions différentes sont commercialisées. Deux d'entre-elles, aux polychromies soignées sont éditées à 200 exemplaires. Un troisième modèle, haut de gamme, rehaussé d'or fin, a été édité en tirage très réduit (30 exemplaires numérotés en chiffres romains et signés de la main même de l'artiste - en illustration de cet article). Cette dernière version est exclusivement commercialisée au Musée de la Faïence de Quimper et à sa boutique "Quimper Faïences" située sur la place de l'église à Quimper Locmaria. Pour plus de renseignement... et pour céder à la tentation de l'achat de cette dernière pièce, il faut appeler le Musée de la Faïence au 02 98 90 12 72 ou le magasin Quimper Faïences au 02 98 53 39 89.

D'autre part, des peintures de Patrice Cudennec sont actuellement exposées, grace à l'association Itron Varia Goz Iliz, sur les murs de la chapelle du même nom à Pleudaniel dans les Côtes d'Armor, entre Tréguier et Paimpol. Dépêchez-vous... l'exposition n'est visible que jusqu'au 12 août, de 15h à 19h.

Olivier Lapicque à Paimpol, suite

L'édition locale du journal "Le Télégramme" proposait le 6 août dernier un article sur l'exposition d'Olivier Lapicque à Paimpol :

"Armel Galerie. Quand le plomb se fait léger

Le plomb est associé à la lourdeur et à la nocivité. Mais Olivier Lapicque, en le détournant d'une de ses utilisations aujourd'hui interdite (le capsulage des bouteilles de vin), lui donne une autre dimension.

Olivier Lapicque réalise des tableaux en plomb étamé, soigneusement capturés dans des plaques de plexiglas. Il n'est pas un débutant, puisqu'il a obtenu, en 1978, son diplôme de dessinateur en génie civil, tout en fréquentant l'école des Beaux-Arts de Brest. Il a touché à la photographie, au design, au graphisme, à l'encadrement...

Depuis 20 ans

Il y a plus de 20 ans qu'il crée des œuvres en capsules de plomb. «Cela a débuté comme un jeu, en faisant de petits personnages à la fin des dîners. On m'a encouragé dans cette voie et une première exposition, à Paris, en 1989, a eu du succès», raconte-t-il. Le jeu est devenu un art très abouti. «Je travaille à partir de schémas, dont je retrace les lignes principales sur du calque qui me sert de patron. Ensuite, je place les morceaux de plomb par-dessous, pour juger de l'effet, du coloris ou du texte imprimé, sur l'ensemble. Je ne modifie aucune couleur; tout au plus, je la patine», dévoile-t-il.

Avec humour

Le visiteur appréciera la maîtrise du matériau, aplati, plié, coupé, et de ses coloris. Les tableaux en plusieurs plans sont particulièrement réussis, comme une scène de bistrot «Sans titre», ou bien «Tranquille», et «Conserverie de sardines». L'humour est souvent là, comme dans «Le linge des vignerons». Olivier Lapicque peint aussi sur faïence de Quimper, dont quelques exemples sont exposés à Armel Galerie. En 2004, il a créé cinq fresques de faïence et sept tableaux en plomb étamé, pour la décoration du car-ferry «MV Pont-Aven».

Pratique Exposition visible jusqu'au 22août,Armel Galerie, 4, rue de la Vieille-Poissonnerie, Paimpol. Tél.02.96.22.23.35. Entrée libre. "

Source "Le télégramme" - édition du 6 août 2009